Émotions désagréables et confinement

Face aux incertitudes liées à la situation de crise à laquelle nous faisons face, il est normal de ressentir des émotions difficiles comme la peur ou la tristesse. Lorsque de nombreuses publications nous encouragent à la pensée positive, la méditation ou encore la réalisation de soi dans des activités que nous n’avons pas le temps de faire en temps normal, il est possible de se sentir coupable de ressentir ces émotions. Pour évincer leurs émotions désagréables, certains se plongent dans une consommation importante de séries, de nourriture ou encore d’alcool. Cela les aide à se changer les idées, à anesthésier leurs inquiétudes, leur ennui. Chacun bricole comme il peut une façon de traverser cette période si particulière.

Si des parenthèses de bien-être sont bien évidemment salutaires ; il est également important de garder à l’esprit qu’il est nécessaire de pouvoir rester connecté à ses émotions, même désagréables. Les émotions ont une fonction : elles agissent comme un signal qui nous pousse à l’action pour nous adapter à ce que nous vivions et répondre ainsi à nos besoins.

Exemples d’émotions de base, leurs causes possibles et les besoins qu’elles nous poussent à satisfaire :

La peur par exemple est un signal nous indiquant un potentiel danger. Il est alors plus judicieux de l’écouter plutôt que de fuir ou de nier la situation. Cette émotion a une réelle fonction : elle nous pousse à nous protéger, à protéger les autres, à prendre des nouvelles de nos proches etc…

Lorsque la peur se transforme en crises d’angoisse ou en ruminations, c’est le signe qu’il est temps de prendre soin de soi et de ses émotions. Différentes choses peuvent aider pour apprivoiser cette émotion : l’écriture d’un journal émotionnel, appeler un proche bienveillant pour en parler, exprimer sa peur sous une forme artistique (dessiner sa peur, la chanter ou encore la danser)… Il est aussi possible de contacter un professionnel pour être accompagné dans cette période difficile.