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Mon enfant s'ennuie...

  • Photo du rédacteur: Natacha Georges
    Natacha Georges
  • 3 juil. 2019
  • 2 min de lecture

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"Maaamaaaan, je m'ennuie !"

Par cette plainte, votre enfant exprime son désœuvrement à se retrouver seul. Il a du mal à compter sur lui-même et s’occuper pendant un moment. Il vous appelle pour l’occuper, lui épargner cette difficulté à apprivoiser le vide.


La campagne de prévention lancée par le site Yapaka "Laissons une petite place à l'ennui" décrit bien la place importante de l'ennui pour le développement des enfants :


"Dans les tout premiers moments de vie du bébé,  la présence du parent est nécessaire pour répondre à chacun de ses besoins : le nourrir, le bercer, le rassurer, … Le tout-petit étant incapable de patienter ou de postposer ses désirs. Progressivement, le bébé est confronté aux absences inévitables et nécessaires de son parent et apprend à faire avec ces absences. Pour patienter, il va se mettre à explorer sa bouche, son corps, un coin du tapis, un hochet, exploration qui sera l’occasion  de belles découvertes : sa bouche est faite de multiples aspérités, le tapis est tout doux contre sa joue, … Dans ces interstices offerts par ses parents, le bébé devient capable de se créer une image de sa maman ou de son papa, d’anticiper le plaisir des retrouvailles, le goût du lait qu’il va boire…


A partir de  cette alternance nécessaire de présence/absence de ses parents, sa pensée se construit et il découvre le plaisir de jouer avec elle.  Le vide est nécessaire pour permettre à l’imaginaire de l’enfant de se développer. Poussé à patienter, il s’imagine son parent, l’objet convoité… Du vide, il fait naître du plein. Grâce à cette capacité d’imaginer, il devient capable de composer avec son désir, de surseoir à sa réalisation voire même d’en supporter sa non-réalisation au bénéfice d’autre chose.

C’est également grâce à l’absence de son parent, en contrepoint de sa présence ajustée, que le bébé découvre qu’il  est un autre, qu’il ne fait pas qu’un avec lui. Il prend conscience de son altérité.


Riche de ses premières expériences, l’enfant qui grandit apprend à  apprivoiser ces moments de « rien » : d’abord désœuvré,  son esprit vagabonde, il imagine un ailleurs, dessine un futur, rêve de folles aventures… et le voilà, parti de rien, en pleine créativité.

Il découvre le plaisir de faire germer quelque chose qui trouve sa source en lui. Et mis bout à bout, ces temps vont l’aider à se construire, à prendre conscience de lui-même, lui permettre de faire connaissance avec son environnement, de découvrir qui il est, ce qu’il aime, ses aspirations pour ‘quand il sera grand’. Nombreux sont les adultes qui témoignent que ce sont des moments d’ennui qui leur ont permis de se découvrir une passion : écrire, dessiner, lire, photographier…"


Découvrez le spot vidéo créé pour illustrer cette campagne :


 
 
 

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© 2018 par Natacha Georges

Psychologue  à domicile Angers (Maine et Loire 49)

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