top of page

L’adolescent face aux conduites à risque

  • Photo du rédacteur: Natacha Georges
    Natacha Georges
  • 31 juil. 2019
  • 2 min de lecture

ree

On observe chez les adolescents un besoin grandissant de sensations fortes. Bien souvent, ils partagent ces prises de risque spectaculaires avec leurs amis sur Internet.

Que cherchent les adolescents qui adoptent ce type de comportement ? Comment baliser cette prise de risque ?


Quelques exemples de conduites à risque :


Il peut s’agir d’une pratique sportive, d’une expérience de conduite à vitesse excessive, ou encore d’une consommation de produits addictifs. Le binge drinking (boire énormément d'alcool dans un laps de temps très court), par exemple, se développe en France depuis le début des années 2000. 30 à 50 % des accidents mortels de la route chez les 18-25 ans seraient d’ailleurs liés à la consommation excessive d'alcool.


Que cherche l’adolescent dans ce type de pratique ?


Pour les jeunes présentant des conduites à risque, le but n'est pas forcément de jouer avec la mort. La prise de risque peut même être constructive lorsqu’elle est maitrisée. Selon le chercheur Thierry Bellet, « rien n'est plus dévalorisant pour un motard sportif que de réussir un virage parce qu'il a eu de la chance : l'objectif n'est pas l'accident mais au contraire d'affirmer son contrôle du véhicule. Un entraînement qui devient risqué seulement lorsque le jeune surestime ses capacités à maîtriser sa moto ! » La conduite à risque deviendrait alors une recherche de maîtrise, de contrôle.


Des facteurs qui accentuent la prise de risque :


Les jeunes reconnaissent que le regard de leurs camarades et la présence d'une caméra ou d'un smartphone filmant leur performance les incitent à prendre davantage de risques. La pression sociale et l’influence du groupe poussent l’adolescent à ignorer ses limites.


Il est important d’avoir en tête que 85% des adolescents vont bien et connaissent leurs limites. En revanche, les 15 % restants sont en grande détresse psychologique. Ils adoptent alors des conduites à risque pour réguler leurs émotions. Les sensations fortes leur permettent de mettre de côté ces ressentis difficiles à appréhender. « Plus la recherche de sensation et de plaisir est une motivation importante – par rapport à la recherche de liberté, d'aventure ou d'expression technique –, moins on observe de comportements sécuritaires », observe ainsi la chercheuse Mathilde Gletty.


Quels moyens de prévention ?


A l'âge de la construction de soi, l’adolescent a besoin de se retrouver en position d'acteur. Expérimenter le risque lui permet de se construire. Il ne serait donc pas efficace de poser une interdiction pure et simple pour prévenir des comportements dangereux.


L'encadrement par des référents ou des « grands frères » (des adultes ayant une légitimité aux yeux des jeunes) permettrait de baliser les dangers et d’éviter l'accident grave.


L’exemplarité positive serait la stratégie la plus efficace en matière de prévention des risques. Une étude de la faculté de psychologie de Strasbourg révèle ainsi que des spots publicitaires montrant des individus responsables évitant les accidents auraient un impact plus important que les campagnes classiques mettant en scène des personnages imprudents victimes d’accidents.



Commentaires


  • Facebook Social Icône

© 2018 par Natacha Georges

Psychologue  à domicile Angers (Maine et Loire 49)

bottom of page